Alors que la migration des oiseaux est en cours et notamment que tous les migrateurs stricts ne sont pas encore arrivés dans les Yvelines (je pense aux martinets noirs que l’on devrait apercevoir dans un peu plus d’une semaine), les oiseaux en sont à différents stades de leur cycle de reproduction : défense du territoire, construction des nids, accouplements, couvaison, nourrissage des petits, envol des juvéniles … Toutes ces étapes sont visibles, selon les espèces, en ce mois d’avril !
Voici dans cet article, quelques unes des observations que j’ai pu immortaliser, en forêt de Rambouillet, cette première quinzaine d’avril.
Défense de territoire
Du corps à corps
J’ai bien remarqué les quatre Gallinules poule-d’eau sur cette petite mare près d’une école. Je suppose 2 couples qui s’alimentent des plantes aquatiques. Il y a des plumes qui volent lors de ma balade. C’est à coup de griffes et de becs que le territoire se partage parfois…


Des courses poursuites
Ça se joue également entre les espèces. Un peu plus, c’est une Corneille noire qui éloigne le Faucon crécerelle qui a pourtant trouvé un endroit où nicher tout près. Si les corvidés sont charognards, les faucons sont prédateurs et je comprends l’inquiétude des corneilles.


De belles mélodies
Déjà en mars, de nombreux oiseaux avaient repris leurs chants. Cela s’est accentué début avril : accenteur mouchet, rouge-queue noir et tous les autres Oscines remplissent le paysage sonore. Ces chants sont autant d’indications pour communiquer au sein d’une espèce qu’entre les espèces d’oiseaux ; notre oreille peut percevoir cette fragmentation du territoire dans les forêts et les parcs.


Construction de nid
Recherche de l’endroit approprié : cavité, loge …
Les loges peuvent être découvertes en observant discrètement les allers et venues des oiseaux. Une Sittelle torchepot s’occupe à réduire l’entrée d’une loge de pic tandis que les Mésanges bleues, Grimpereaux des jardins, Étourneaux sansonnet et Choucas des tours ont trouvé des cavités dans notre ancien patrimoine culturel.





Apport de matériau
Si l’on ne peut pas généraliser, car certains rapaces par exemple n’apporte aucun matériau pour parfaire leur nid, de nombreux oiseaux peaufinent leur nid en apportant des brindilles de différentes taille, comme la Pie bavarde, le Choucas des tours, de la mousse comme la Mésange charbonnière et le Grimpereau des jardins et même des toiles d’araignées (ou du lichen) pour l’Orite à longue queue.








Des accouplements
J’avais vu la femelle du Faucon crécerelle s’éloigner de la loge. Le mâle est arrivé avec un rongeur dans ses serres. Il a tourné plusieurs fois au-dessus de moi puis est parti rejoindre la femelle au loin dans un arbre. Les photos sont de très mauvaise qualité, une manière de leur laisser un peu d’intimité 😉




Des poussins encore au nid
C’est en avril également que les poussins éclosent chez certaines espèces. Chez les Hérons cendrés, j’ai pu observer des poussins bouger dans les nids et chez les Chouettes hulotte, ce sont des têtes qui dépassaient de la loge.

Des juvéniles à l’envol et du nourrissage
Les juvéniles des Chouettes hulotte sont même prêts à s’élancer. Ils dorment le jour au sommet des chênes qui débourrent doucement. Un parent vient les nourrir au crépuscule et continuera toute la nuit en attendant qu’ils soient prêts à chasser.





Et des oisillons tombent parfois du nid
Ce Pigeon biset domestique a trouvé refuge chez Aline qui s’en occupe à merveille.

Toilette / repas …
En parallèle des oiseaux occupés avec leur descendance, d’autres enchaînent les journées en se nourrissant ou en se toilettant. Profitez de ce mois d’avril pour observer les oiseaux ! Partez à leur rencontre !



Magnifiques photos de hulotte ( les autres aussi , mais celles là ont ma préférence 😍
Merci pour toutes ces infos !
Allons dehors !
Très beau site, d’utilité publique !