Le parc de Groussay est un parc rambolitain que j’affectionne particulièrement pour ses araignées. En choisissant bien son coin, il est possible de croiser une quantité d’araignée en tout genre ! Voici celles que j’ai photographiées mardi 11 août sur à peine un mètre carré, en quelques minutes donc.
Voici une description progressive des espèces rencontrées.
L’argiope frelon est cette araignée dont la femelle possède des rayures jaunes, noires et blanches. C’est une épeire , de la famille des Araneidae donc. En ce début du mois d’août, on peut voir les jeunes adultes plutôt « maigrichonnes ». Elle vont bien se nourrir avant d’arborer un énorme abdomen (que l’on pourra voir en septembre). Ces femelles se placent au centre de leur toile géométrique, sur laquelle un motif particulier vertical est tissé sur les rayons du bas : le stabilimentum.
Ces femelles vont rencontrer les mâles qui tentent de les approcher prudemment et qui eux sont beaucoup plus petits. Vous verrez le rapport de taille sur d’autres photos de mon blog : ici.
Des femelles et des mâles argiopes, mais aussi des argiopes frelons immatures. Je les distingue à leur zig-zag ou encore au « surfilage » de leur toile.
Une autre épeire, de la même famille que l’argiope frelon, est encore plus courante en ville et bien présente dans ce parc. On la reconnaît aux tâches blanches disposées en croix sur son abdomen. Je l’appelle l’épeire diadème mais elle porte aussi le nom de l’épeire porte-croix.
Le soir où je suis allée prendre ces photos, l’épeire carrée, une autre encore, n’a pas voulu quitter sa loge. Cette araignée possède 4 points ou tâches, en trapèze sur l’abdomen. Elle porte mieux ce nom numérique « épeire à quatre points » que celui géométrique 😉 Son abdomen peut être de couleurs variables ; c’est la surprise entre jaune et rose 🙂 Vous en verrez une rose sur cette page : https://sortiesnature78.com/?p=1001
Vous avez remarqué la caractéristique commune à ces trois espèces d’épeires ? Regardez bien les photos avant de vérifier ou lire la réponse en fin de page.
L’énoplognathe est une araignée sur laquelle je ne m’étais pas encore penchée. Assez petite, avec un bel abdomen rond typique, des Theidiidae (le nom de sa famille).
L’agélène ci-dessus (Allagelena gracilens) tisse une toile en tapis. Ce mâle s’est placé dessus, non loin de sa loge en tube, prêt à bondir sur les petites bêtes qui la toucheraient.
La misumène variable est une araignée crabe (famille des Thomisidae) dont la robe peut être de couleur variable, pour mieux se cacher. Ici à contre jour, en haut d’un jonc, on n’aperçoit pas sa couleur très claire. Cette araignée chasse à l’affût, en plaçant les deux premières paires de pattes antérieures écartées, prêtes à saisir les mouches qui s’approcheraient.
Enfin la tetragnathe adore les milieux humides. Elle tisse des toiles non loin de l’eau pour attraper quelques libellules. Elle se camoufle souvent la tête en bas le long des tiges de plantes.
Et voici la réponse à propos de épeires : leur point commun est leurs pattes rayées 🙂