… à la bonne réalisation de la sortie !

Mes repérages ont différents objectifs : découvrir un territoire, établir un nouveau parcours, connaître les espèces observables dans la saison, préparer mon discours devant un groupe, vérifier la présence d’une espèce d’une année à l’autre, observer l’évolution de l’environnement, vérifier l’accessibilité du site, prendre des photos qui illustreront un livret, mais aussi assouvir ma curiosité 🙂

Les repérages me permettent souvent de me fixer des objectifs pour le jour J. En septembre 2021, je voulais faire découvrir 6 papillons autour de l’étang d’Or à Rambouillet. En effet, lors du repérage j’avais pu prendre en photo ces espèces communes par un beau jour ensoleillé. J’avais misé sur la météo qui semblait vouloir durer jusqu’à trois jours après mon repérage.

Le jour de la sortie, nous avons pu rencontrer les 6 espèces prévues ! Ces moments de partage constituent une petite satisfaction, mais d’autres expériences me forcent à rester les pieds sur terre car chaque rencontre en milieu naturel reste fortuite.

Si je ne suis jamais certaine de retrouver un animal sur mon chemin, je sais que chaque repérage peut m’être utile pour détailler quelques anecdotes passées. Comme ce mercredi 4 mai 2022 où j’ai refait un parcours connu, en solo. J’aime ces moments où je tente de me faire discrète et où je peux me laisser surprendre. Cette après-midi là, à quelques dizaines de mètres d’un pêcheur, je tombe sur une couleuvre qui malgré mes précautions, prend sa retraite sous des pierres. Je parviens à appuyer sur le déclencheur de mon appareil avant sa fuite.

Non satisfaite d’une seule photo, je resterai une demi-heure sans bouger à espérer qu’elle ressorte. Je ne l’apercevrai qu’une seule fois, trop furtivement. Je profite tout de même de cette rencontre pour en parler au groupe le samedi matin 7 mai, en les prévenant qu’il ne sera pas possible de faire une observation en groupe. Cependant, alors que nous passions près de sa cachette, quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur sa mue ! Une belle peau que nous avons pu mesurer pour estimer la taille de ce reptile : 80 cm de long. Nous ne saurons pas s’il s’agissait d’une petite femelle (85 cm à 1,40 m environ) ou d’un grand mâle (65 et 85 cm).

Mon dernier repérage date d’hier soir. Je préparais une nocturne davantage consacrée aux chauve-souris. En chemin j’ai trouvé mon prochain challenge : montrer un conocéphale gracieux pourrait m’amuser. Pour les repérer dans la nuit, j’ai appris à hocher la tête et à m’approcher doucement, guidée par son chant.

Je ne suis pas encore certaine de réaliser ce challenge car j’ai besoin qu’un tel orthoptère se trouve sur mon chemin et de manière accessible. J’ai déjà pu, par le passé, procéder de même et un groupe dourdanais avait pu observer un grillon champêtre chanter, un autre groupe avait pu observer une grande sauterelle verte à notre hauteur (ce qui n’est vraiment pas évident !). Et puis si ce n’est pas un conocéphale, peut-être qu’il s’agira du brochet de la source Réale 😉

Entre repérages et sorties avec un groupe, j’aime m’attendre à de belles surprises !